30 juillet 2014
3
30
/07
/juillet
/2014
21:36
XI - le 5 mai.
les temps sont nus
devant les multiples suppliques
le couvre-feu a été normalement déclaré
et on obéit pour se protéger du risque
de vivre désormais
le doute fécond hante
les justes de bonne volonté
se posent les questions
lavées de la honte des origines
nous sommes tant et tant
et pourtant si seuls
poids précipités au cœur du jour
la mémoire est sauve
hier s’est effacé
personne ne semble se souvenir
des drames du passé et on oublie
pour oublier
le jour se défile
les rues se vident
l’absence s’étend sur la ville
s’impose un silence parmi d’autres
de rares voitures s’enfuient à toute allure
brûlent les feux clignent tous les radars
de leur crépuscule courent à l’abri d’eux-mêmes
un haut-parleur appelle à la prudence
Published by Jean-M. Platier
-
dans
Un poème pour la nuit