25 juillet 2014
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IX - le 3 mai.
ne réclame rien pour moi ni les miens
en échange de mémoire pour mon passé enfin
qui éteint ses prédicats malmène ses pensées
pour rompre le fil de l’histoire
son archéologie repose sur des mythes égaux
dont le poids est un otage vidé
histoires du néant qui se reposent sur d’étranges
et sales sables mouvants personne ne veut
ouvrir le chemin de l’instant sans que ne s’impose
à force d’armes contre soi au matin levées
pour avancer continuer de construire
le mur abattu de la veille
qui réveille à coup de corne d’octaves
de tambours ceux qui ne disent mot consentent
à quel moment la vie devient éternelle
alors on se berce comme si supporter l’absence de
réponses formait la fondation d’une nouvelle présence
au monde vers quels refrains se réfugie-t-on
quelle trame ou exercice du lendemain
cette écriture se résume à l’usage du son qui corrompt
du chant des bombes et des images qui tuent
en un quart de seconde après rien que le silence
soudain
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit