10 mars 2018
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né du fruit de l’infamie
des amours de l’arbre et d’une pierre
alimenté du ruisseau de la pluie
d’eaux vives
et nourri de mousses odoriférantes
au lieu-dit
sans nom
ou perdu sinon oublié
dans les racines des ronces
et les fuites des sangliers
le lierre serpentine
entre les ombres du printemps
figé dans le givre inquisiteur
d’une langueur attendue
les pieds fouettant l’air
aucun cri ne peut jaillir
quand les yeux sont
par de jeunes corbeaux
dévorés