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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 18:51

 

L’appel

je ne voyais pas l’avenir seul inondé de cette sale solitude à ne rien partager ni donner seul à se tordre les mains pourquoi ne me voit-on pas dans ce dédale de relations et puis l’appel du fossé dans la voiture lancée à toute allure tout à l’heure le volant a tourné pour échapper au décor une montée d’adrénaline a réveillé le corps et la sueur a inondé le front de ce conducteur qui ne voulait pas particulièrement en finir mais s’arrêter dans la nature dans ce pré stopper pour souffler respirer un moment ou faire le point prendre une décision pour une fois se projeter réellement dans le destin un choix certain

dans la rupture la distance à établir est proportionnelle aux dégâts causés auparavant et les kilomètres sont un excellent remède pour se remettre sur pieds la route commence devant chez soi et il suffit d’un peu d’expérience de maîtrise dans l’art de la conduite pour s’échapper s’évader des carcans mortifères devenir autre devenir pour atteindre chaque nouveau versant des collines faire l’ascension des montagnes franchir les ponts les forêts noires ou bariolées longer les files indiennes de platanes encore vivants qui balisent la route pour nous emmener autre part dans des régions sensibles où le temps a presque terminé son œuvre le temps de reprendre son souffle avant le jour de repartir et de libérer une place un lit un amour la carlingue est de bonne qualité le moteur sûr pour traverser l’Afrique ou l’Amérique du nord au sud tout semble possible pour voir se nourrir de ces visions essentielles en surveillant les nuages et les vols intercontinentaux le monde apparaît et plus grand et plus petit il tient dans une main et le sommeil met longtemps à gagner en partant à l’assaut des langues on se soumet à un rythme étrange on devient soi et l’image donnée n’est pas seulement du domaine de l’apparence mentir ne veut plus rien dire ne signifie pas grand-chose et le cynisme ambiant n’a plus cours pour le premier degré d’une vie en refusant de partir on devient vieux trop vite on renonce à sa partie universelle on se soumet à l’attente de l’étincelle sous un déluge digne de Noé

en roulant de nuit les feux rejettent la nuit et en roulant vers l’Est la nuit meurt toujours une fois avant la levée du jour

 

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