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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 11:44

 

Dans les allées

du jardin des limaces énormes marron et noires aux traces gluantes sorties en ce mois de juillet du jardin potager rue du Mollard Saint-Jean la pluie de l’orage s’est tue subitement et le short mis le gamin avance doucement pour ses premiers pas non cela ne peut être possible ou bien après l’accident mais est-ce la même année la chronologie se révèle une énigme et les témoins présents n’ont pas besoin d’être interrogés pourquoi donc chercher la petite bête des vieilles histoires qui n’ont rien d’important la mémoire engrange cache pose des pièges évidents au fond des arbres verts des herbes hautes et des plants de haricots de fraises d’autres haricots grimpant des patates et des carottes un petit jardin des villes et devant le trottoir la rue peu passante et le haut mur de l’hôpital très haut mon papa me tient par la main et il me paraît si jeune c’est mon frère peut-être on n’a pas le droit d’aller à l’hôpital voir maman et le bébé c’est interdit il faudra attendre leur retour

dans les allées l’enfant cherche des ballons qui n’existent pas le petit tricycle est tout blanc sur la photographie et l’enfant cligne des yeux sous le soleil mais la photographie est en noir et blanc l’appareil est beau c’est du très bon matériel que l’enfant ne doit pas toucher ce n’est pas un jouet à quoi passer les journées qui fait le jardin où est maman et pourquoi doit-on garder le bébé c’est mieux un animal un chaton je veux un chat

la rue a-t-elle disparu où sont les murs de l’enfance et les eaux tombées du ciel bues par les terres encyclopédiques il fait chaud et parfois froid dans ce monde incertain immobile rester sans nouvelle de la famille rester seul si longtemps sans être attendu ni entendu rester à l’air libre à inventer le passage des heures la filiation des jours est prévue c’est le seul avantage les rues sont nues et vides il faudra bien vingt ans pour arriver à la fin de ce travail de sape les populations ont changé et les ouvriers ont laissé la place à des êtres serviles qui ne cherchent les solutions que dans leur dieu hypocrite en priant ils s’exonèrent de leurs mensonges faciles et noirs jamais on aurait pu imaginer l’avenir de désastres advenus si vite en une seule génération jamais on aurait pu prévoir et ce n’était pourtant pas encore la fin de l’ère industrielle

 

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