Paris c’était l’automne Aix c’est encor l’été
à preuve les jolies filles peuplant les rues
on a les yeux mordus par les décolletés
et les derrières donc splendeur de la chair crue
montée sur des talons te voilà hébété
trop de beauté c’est trop le féminin en crue
vous roule dans son flot et c’est pas le Léthé
comment survivre à ça ? tu dis ce sont des grues ?
et alors ? c’est encor mieux d’ailleurs c’est la loi
elles offrent ce trop à nous pendante langue
et il faut payer non avec euros gaulois
mais de déperdition de soi hors de la gangue
où l’on vivait pépère un rien désespéré
pourquoi donc faut-il qu’on se plaise à galérer ?
Laurent FOURCAUT,
En attendant la fin du moi, éditions Bérénice, septembre 2010.
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