Un souvenir de Guelma, Algérie, où je donnai deux semaines de cours de master.
Les WC de l’amphi sont dépourvus de flotte
les étrons y surnagent dans la puanteur
la nausée qu’à grand peine réfrène la glotte
écœure quiconque est la proie de ces senteurs
il faut lutter contre un fantasme d’être ilote
dans un pays où on naquit qu’en arpenteur
de la terre poivrée on connut la parlotte
vint après avec le vertige d’être menteur
des roses dans le soir léger les tourterelles
s’abreuvent coups de bec piscine de l’hôtel
bruit d’eau qui coule le trop plein ? la maquerelle
est toujours là abominable rien de tel
pour resserrer les rangs des amants de la lune
dont le vit s’empanache d’un beau brin de plume
Laurent FOURCAUT,
auteur de En attendant la fin du moi.
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