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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 12:33

 

C’est à vous mes concitoyens

Qui ne s’appartiennent plus

C’est à vous à qui on a pris l’essence d’être

Cloué par les mains aux portes des villes

La langue tranchée et laissés abandonnés

Aux derniers barbares débarqués des déserts lointains

Ce furent pour vous les luttes et combats offerts

Malgré nos faibles moyens et notre raison

Nous avions vu loin

Mais les gens vivent dans le présent

Pas dans le passé et encore moins dans le futur proche

Qu’ils ne peuvent imaginer hormis le poids de leurs dettes

Ce furent des temps agréables et doux

Quand notre langue évoquait l’espoir de fariboles

 

Je garde mes marottes comme un signe païen

Te prends les ordres au pied de la lettre

En n’obéissant pas sinon à la seule parole libre

Et on ne me fera pas prendre des vessies pour des lanternes

Dans le mensonge bancal asséné à chaque Vingt heures

Terrible sensation que de ne pas se sentir dans le wagon commun

A ne pas bêler ni gémir dans le troupeau de veaux

Ou de moutons qui attendent le jour prochain

Pour vous l’espoir se résumera aux heures d’ouverture de l’abattoir

 

 

 

Saint Julien Molin – Molette, Paris,

août 2009

 

 

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