II – Contre société
Leurs doigts tressent aujourd’hui des fils invisibles
Leurs mines noyées d’amertume
Les usines transformées en musées anthropologiques
Alors que devant les grilles
Les hommes attendent la cigarette aux lèvres
Le regard vide et leur chèque sitôt reçu sitôt bu
S’ils sont moins fatigués par les heures ou les pièces fabriquées
Dans le souvenir du rêve industriel
Ils sont usés et ne savent épeler les heures ni les jours
Ralentis par leur poids mort minés laminés
Par le sort ou par la bourgeoisie
A quel sort se joue le sens de leur vie
Saint Julien Molin – Molette, Paris,
août 2009