Le temps défile
et s’enchevêtre
demeurent les saveurs
des mots et leur feu d’hier
Villes vides d’éphémères
Les murs sont nus
Et les volets fermés
Pour longtemps
Villes vides
Des humains hantent
Tes profondeurs
Les caves sont des refuges
Pour la patience
Seuls errent des chiens
Des chiens savants
Des chiens fous
Qui hurlent à chacun
Leurs rêves de proies
Villes vides
Des humains
Les murs sont muets
Les volets rouillés
Et sous les portes fermées
Poussent toutes les herbes
Les ronces et les buissons
Qui lentement regagnent
Les villes vides
D’elles-mêmes
Le premiere couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)