Chaque nuit je pénètre
Dans le linéament de mes rêves
Qui ne sont pas encore imposés
Dans une chorégraphie savamment orchestrée
Avec le même rituel
Dans une véritable langue des signes
Où chaque geste vaut un mot ou une idée
Quand la main caresse des lignes invisibles
Des situations insensées
Quand il ne reste qu’un seul maître à bord
Au-delà de toute détresse de tout cri
Hurlant qu’on ne veut pas mourir
Les coups succédant aux coups
Dans une infinie douceur
Dans une infinie langueur
Quand tout semble fini
Et que vibre encore le monde
Après les jaillissements des éclairs
Chaque nuit rêve sous des orages étroits
De la naissance de la vérité oblique
Le premiere couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)