Nous vivons des temps d’extrême confusion
Où tout est subi
Plus rien n’est reconnaissable
Dans le regard nu de nos contemporains
Et il faut désormais tous les pirates des mots
Pour hisser la bannière des rebelles
Chaque pas de cette marche
Est une pierre déplacée dans l’édifice
D’une rancœur achevée
Une tarentelle sans fin
Qui achemine aussi le bonheur du désir
La marche forcée contre l’oubli
Et le testament du dernier poète
Le dernier homme libre
Celui qui ne dit mot consent
Dit-on
Mais celui qui écrit témoigne de l’état d’être vivant
Ce que je sais
Peut se deviner au hasard des insomnies
Ce que je sais repose en quelques dates fantômes
Equarries dans la mémoire des temps anciens
Les temps futurs balbutient
Des chemins sans importance
La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)