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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 21:21

Jean-M. Platier

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier 

je reviendrai

 

 

 

 

 

à tous mes Camarades Poètes

ceux qui sont tombés

ceux encore debout

 

 

 

 

 

 

 

 

Désormais, ce qui n’a pas été prévu survient. Les riches deviendront moins riches, les pauvres, plus pauvres.

Ils se regarderont de nouveau dans les yeux.

 

Sens du regret

 

 

Mais finissons-en avec ce film néo-réaliste. Nous avons abjuré ce qu’il représente. Et refaire

 l’expérience ne vaut la peine que si on lutte pour un monde véritablement communiste.

 

La récession

 

 

in La nouvelle jeunesse

 Poèmes frioulans 1941 – 1974

 

 

 

Pier Paolo Pasolini

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déclaration

Trop ont vécu

Comme nous vivons

Pour que nos vies aient un sens

Trop sont morts

Comme nous mourrons

Pour que leur mort ait un sens

 

 

in La mort c’est pour les poires

 

 

 

Dashiell Hammett

 

 

 

 

  

 

I

 

 

 

 

Réveille les enfants,

pour leur dire

qu’elles sont vivantes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sujet

 

Quelle vie nouvelle

clamer

au-delà du pouvoir des mots

de leur signification étroite

pour enfin dire

la vérité à ceux qui furent des enfants

 

 

que dire sinon que les ronces protégeaient la forêt des intrusions étranges que leurs fruits mûrs et noirs de l’automne faiblissant s’offraient à la déchirure des doigts marquant de leur sang violet la surface des chairs pour faire ainsi ressortir de vastes empreintes digitales progrès dans l’attente des confitures hivernales une épitaphe le souvenir du regard planqué dans les pierres du mur assemblées le regard triangulaire d’une morsure possible tout se joue dans cet espace infime d’un instant affublé d’une frontière entre le possible et le non possible entre la vie et le mouvement de l’incertain qui peut briser l’histoire d’un seul coup établissant selon la manière du destin cette frontière lente et longue entre l’avant et l’après

 

après l’enfance on porte des masques indus attribués selon le hasard des rencontres

 

un poids vide hante les poches

d’où un métier sort comme de nulle part

 

les rêves éveillés demeurent les plus visibles

mais éteints ils perdent l’intensité de leur révolte

 

Jaillir comme un prêtre de l’usine

 

Crier tel un tigre que nulle force ne pourrait arrêter

 

Vivre éveillé pour ressentir la chaleur vibrer

 

Et se nourrir de toutes ces vies accumulées

 

Prononcer la phrase qui ruine l’écho

 

Et taire les paroles libératrices

 

 

 

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  • : Ce blog est un lieu de partage, de découvertes. Chaque jour, un poème pour la nuit sera donné à la lecture, à la réflexion. Un espace Manuscrits publiés et non publiés sera mis en ligne. Une place importante sera donnée à la réflexion théorique poétique.
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