Dans l’âge que j’ai
Ma rage est mûre
D’étranges pressentiments
Et je renais tous les neuf mois
Pour en être sûr
Certain du chemin sans fin
A reprendre aux murmures
J’ai écrit il y a longtemps
Que j’étais un mur
Auquel rien ne s’apparente
Comme je mentais
Devant les lignes retenues
Je tentais d’inventer une vraie vie
Et mangeais la politique
Sous mes pieds
J’en ai perdu des flots gris
Des armes invisibles et l’argument
Contenu d’une mort absolue
On ne sait pas de quoi on cause
Quand on a vingt ans
Et les hommes sont de grands adolescents
Pris d’hypnose jusqu’à quarante ans
Avec un jour
Le droit d’en sortir