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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 19:55

 

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Chaque bâtiment religieux qui se construit annihile ne serait-ce que l’ombre d’une bibliothèque

 

On a mis du temps et de la constance à repousser l’église en ses territoires d’or de musique et de vêpres le pape et le Vatican sont loin et le concordat signé avec Benito le jambon milanais n’est pas de notre responsabilité historique pour une fois

Laissons un voile pudique couvrir la honte qui nous hante

Ceux qui se proclament pour le progrès vieille antienne de mon camp sont les gardiens des futures prisons de l’âme

 

Nous vivons des temps d’extrême confusion

 

Les valeurs portées par la société télévisuelle du présent culmine au néant Il faut appartenir au lot des reflets cathodiques Et imbécile aussi

 

Des arts le peuple en est définitivement exclu

 

Ma vérité est l’empreinte de ma révolte et ce n’est que Justice

 

Pas à pas la 101ème a rétabli la liberté du peuple kurde

 

 

Je me souviens de cette histoire bressane ; un jeune homme, subitement abandonné par la femme de sa vie, trahit celle qu’il a aimée en la dénonçant à la Gestapo. A la Libération, son père l’emmènera à la chasse aux champignons dans la forêt. Avec une pelle.

Le vieux père brisé est revenu seul de la randonnée dominicale. Il pensait souvent à cette belle-fille juive qui aurait pu lui donner de beaux petits-enfants. L’honneur sauf.

 

 

25 ans de brume ; la politique hachée ; tous les jours, à chaque heure ; les hommes ignorés ; vivre par procuration ; une culture populaire anéantie ; les résistants sont toujours seuls ; ils dorment sur le côté, sur leur bras ; ils dorment toujours.

 

Nos fruits, nos envies ; les quelques livres, nos amours parsemés, nos enfants nés et à naître, et dieu sait s’ils sont nombreux ; ils nous rêvent à chaque nuit ; tels que nous aurions aimés devenir ; nos arbres plantés dans le cœur de cette terre grandissent lentement ; or nous sommes las ; car nous nous sommes tus durant toutes ces années ; avec pour seule ombre le silence de Saint Just.

 

Il faudrait se taire ; plus encore qu’il ne le faut. L’idée est encore prisonnière du sel de la roche. Qui ne l’entend pas forge ses fers.

 

La jeunesse en bande se sait déjà condamnée ; ils se sont vendus pour un blouson ou un téléphone portable ; ce n’est rien puisque tout le monde les ignore ; limite des figurants.

 

 

Comprendre les autres mieux qu’eux-mêmes amène à pardonner ; c’est aussi une incroyable défaite dont le terme est à échéance variable.

 

Chaque propos, explication, argumentaire raisonnement est marqué du même sceau. Inscrit dans la tragédie de la peau. Indélébile à l’eau ; marque sacrée gravée dans le marbre des chairs. Tout renier pour le pouvoir factice.

 

 

 

 

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