Avant que tout ne s’efface
Dans la recomposition du doute
Chaque année vit à petit feu
S’épuise dans une reconquête
De l’impossible
Les routes traversent l’insensé
Et le monde s’ouvre
Là où il faudrait désormais partir
Tout quitter
L’enfer à tout prix pour ceux qui restent
Le monde sans trace
Pour ceux qui partent
Et toujours la même preuve
Une cicatrice indicible
Circonstancielle
Selon le moment l’instant
Du désastre
D’une vie partielle
Lors du moment où je naquis
Des ultimes profondeurs
Du désir
Amer de la honte des sujets aussi
Franchissant les montagnes
Les neiges torrides
Pour avaler l’air salvateur
Et le sang blêmit soudain
Devant tant de langueur
Du meurtre possible