Ainsi l’on naît pour vivre
Un peu
Et connaître les récifs
A vaincre toujours
Rescapé d’une tempête
Aux voiles déchirées
Les bras distendus
Vers un avenir docile
Ici il n’y a pas de frontières
Et les paroles inarticulées
Avalent le même son
Calme
Calme-toi
On n’attend pas que les heures passent
Lascives et longues
Comme un jour sans pain
Que le froid
Raidit les membres
Les doigts
Un ongle perce
La paume violette
Dans une extrême nudité
Corporelle
Le temps flétrit peau
Et orgueil
Le temps punit
Des fautes existentielles
Le temps accumule les sorts
Et facture comptant les blessures