Ce que je sais
Tout le monde peut le savoir
Sans se renier pour autant
Pourquoi se fuir sans cesse
Fuir le calvaire
De douleurs transfigurées
Quand ils ont honte d’eux-mêmes
Enchaînés à la ruine des jours
Cette patience toute masculine
Tout est lié les conséquences aux causes
L’histoire parcheminée
Celle qu’on préfère ignorer
Pour faire semblant d’être libre
Et la liste est longue
Des avanies à supporter
Du temple de la marchandise
La tragédie du monde du spectacle enferme
Mieux qu’une armée de gardiens
Et la parole divine tombe à heure fixe
Avant après et pendant le JT
Comme la vérité première incontestée
Car tout se consomme avant de se consumer
La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)