Salut l’ami lunaire tu as le corps gras et les idées claires
Mais ton rire désespéré l’emporte sur toutes tes lacunes
Tu craches comme tu bois et mange à l’envie tu es bien
Plus fort que tu ne le crois tu cries siffles vitupères et puis
Tu ne marches pas bien droit mais que te dire que je ne
Lise la colère les désastres des femmes à genoux et les
prières mortes avant d’être dites avalées dans des fumées
froides et sales tout contre toi est la vie de passage raide
la frontière entre sept mondes déçus les poussières des
ministres traîtres et les poètes aux idées préconçues les
braves gens finiront par te dénoncer à l’enfer les araignées
noires marchent déjà sur ton corps et tu te dépenses sans compter
mort avant d’être mort assis dans le pays imaginaire sacrifié
mis en croix mis en bière tu avales et tu gonfles comme quand
tu étais petit à souffler la nuque des aimées leur cheville métallique
et la langue offerte
pourtant tu le sais tu es l’aimant qui n’attire que le fer la fonte
du marteau à l’enclume l’espace d’une triste seconde la honte
oui la honte n’a qu’à bien se tenir
Comme un avant-propos au mensonge