19 juillet 2014
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IV - le 29 avril.
aux prénoms du lendemain l’oubli offre
à la plupart le regard fixe éteint quand
les yeux bougent après s’être ouverts
sur le dernier instant comme soudain réveillés
et voient en plusieurs dimensions comme s’
ils avaient perdu les fruits offerts de couleurs vives
intenses mais qui voit la fureur de ce monde d’hier
qui retient les voix les gestes et les slogans
qui se lisent à livre ouvert comme peuvent se lire
sur les rivages des rues les embellies de n’importe
quel destin la vague du passé tu s’est brisée
sur les écueils de la nuit qui tombe amusée
se moque des patientes prières psalmodies sucrées
ces incantations noires et prunes de l’angoisse
la seule véritable mise en demeure ce qui ne
peut s’appréhender ni se comprendre
une seule vierge en sacrifice pourrait reconstruire
l’instant déclaré des futures ruines de la cité
en hommage au désespoir devant qui se prosterner
avec la peur du noir du précipice qui s’offre
ultime légitimité des monstres d’Orient
au second chapitre du deuxième jour ce furent trois
corps trois je dis bien trois découverts à équidistance
dépecés décapités vidés de leurs substances
comme aspirés quand on vide une volaille éteinte
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit